SISMalp
Objectifs
L’objectif est de surveiller la sismicité des Alpes françaises afin de mieux comprendre la sismotectonique Alpine, mieux estimer le risque sismique, mieux connaître la structure profonde de la lithosphère alpine, et constituer une banque de données homogène pour mener des recherches fondamentales sur la source sismique.
Le réseau développé dans ce but n’est pas un réseau d’alerte, mais, lorsque survient un séisme régional, une localisation préliminaire est habituellement disponible en quelques minutes. Elle n’est cependant diffusée auprès des autorités et des médias qu’après avoir été contrôlée. Lorsque la magnitude atteint ou dépasse 2,5, un communiqué est diffusé.
Paramètres mesurés
Le réseau compte une quarantaine de stations équipées de vélocimètres large bande (sismomètres mesurant la vitesse de déplacement du sol sur une gamme de fréquence allant de 0.01 à 30 Hz environ) qui transmettent en temps réel leur donnée à l’observatoire de Grenoble. Ces stations sont intégrées dans un projet d’échange transfrontalier de données temps réel entre la France, l’Italie et la Suisse (projet Interreg Rise). Elles sont utilisées pour détecter et localiser en temps réel la sismicité alpine.
En outre, une dizaine de station équipé de capteur dits "courte période" sont déployées spécifiquement dans les zones les plus sismique des Alpes telle que l’Ubaye et la vallée de la Maurienne. Ces points d’observation supplémentaires sont indispensables pour préciser certains paramètres tels que la profondeur et la localisation du foyer, ou encore pour déterminer les mécanismes au foyer des séismes.
Implication de l’OSUG
L’OSUG est responsable des stations sismologiques vélocimétrique des Alpes du nord (SISMalp) qui sont pour la plupart intégrés au réseau national RLBP. L’OSUG coordonne également le centre de données sismologiques de l’infrastructure de recherche Epos-France.
ISTerre est impliqué à différents niveaux :
- responsabilité des stations SISMalp LB et CP
- gestion du site web sismalp.osug.fr qui présente la sismicité des Alpes.
Collaborations
Sismalp a été lancé en 1987 avec un financement provenant de l’Institut national des sciences de l’Univers (CNRS), de la Délégation aux risques majeurs (ministère de l’Environnement), du conseil général de l’Isère et de la région Rhône-Alpes, ce qui a permis le déploiement d’une quarantaine de stations du lac Léman à la Corse et du Massif central à la frontière italienne. L’appui du projet de recherche Interreg Rise a été essentiel pour développer, à partir de 2009, l’aspect temps réel et un échange transfrontalier des données, en collaboration avec les universités de Nice et de Gênes, et l’institut polytechnique fédéral de Zurich.
Dans le même temps, le projet RESIF, qui a évolué vers EPOS-France en 2023, a permis d’installer de nouvelles stations sismologiques permettant ainsi une meilleure couverture des Alpes.
Le fonctionnement du réseau est assuré chaque année par certains conseils généraux (Isère, Alpes-de-Haute-Provence, Haute-Savoie, Hautes-Alpes, Ain et Savoie), l’Institut national des sciences de l’Univers et l’observatoire de Grenoble.