Télescope James Webb : premières images de la nébuleuse d’Orion
Communiqué de Presse CNRS/CNES/UniversitéParisSaclay/Observatoire de Paris-PSL
Le cœur des pouponnières d’étoiles, comme la nébuleuse d’Orion, est obscurci par de grandes quantités de poussières. Impossible de l’observer en lumière visible avec des télescopes comme Hubble. Le télescope spatial James Webb observe la lumière infrarouge du cosmos, et permet ainsi de voir à travers ces couches de poussières. Il lève enfin le voile sur ce qu’il se passe dans les profondeurs de la nébuleuse.
Il révèle tout d’abord de nombreuses structures spectaculaires, jusqu’à des échelles d’environ 40 UA [1] . Parmi elles, un certain nombre de filaments denses de matière, qui pourraient favoriser la naissance d’une nouvelle génération d’étoiles, ainsi que des systèmes stellaires en formation ont été observés. Ces derniers sont constitués d’une proto-étoile centrale entourée d’un disque de poussières et de gaz à l’intérieur duquel se forment des planètes.
La nébuleuse d’Orion abrite également un amas de jeunes étoiles massives, appelé amas Trapèze, émettant un rayonnement ultraviolet intense, capable de façonner les nuages de poussières et de gaz. Comprendre comment ce phénomène influence l’environnement est une question clé pour étudier la formation des systèmes stellaires comme notre propre Système solaire.
Ces résultats sont le fruit d’un des programmes prioritaires d’observation de James Webb, ayant impliqué une centaine de scientifiques dans 18 pays [2] et co-dirigé par des scientifiques du CNRS, de l’Université Paris-Saclay et de l’Université Western Ontario (située à London, au Canada). Ces programmes ont été sélectionnés lors d’un appel d’offre international du télescope spatial James Webb.
L’équipe de recherche travaille à l’analyse des données récoltées au sujet de la nébuleuse d’Orion, et promet de nouvelles découvertes sur les premières phases de la formation des systèmes stellaires et planétaires.
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Contact scientifique local
– Romane Le Gal, astronome adjointe à l’OSUG, rattachée à l’IPAG / OSUG
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Article également relayé par l’Université Grenoble Alpes
[1] Pour Unité Astronomique. Une UA correspond approximativement à la distance entre la Terre et le Soleil, 10 UA correspond à la distance entre Saturne et le Soleil.
[2] En France, ces recherches ont impliqué des scientifiques de l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS/CNES/UT3 Paul Sabatier), de l’Institut d’astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Saclay), du Laboratoire d’études du rayonnement et de la matière en astrophysique et atmosphères (Observatoire de Paris – PSL/CNRS/Sorbonne Université/Université de Cergy-Pontoise), de l’Institut des sciences moléculaires d’Orsay (CNRS/Université Paris-Saclay), de l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (CNRS/UGA), du Laboratoire de physique de l’École normale supérieure (CNRS/ENS-PSL/Sorbonne Université/Université Paris Cité), du Laboratoire de physique des deux infinis Irène Joliot-Curie (CNRS/Université Paris Saclay), de l’Institut de physique de Rennes(CNRS/Université de Rennes 1), de l’Institut d’astrophysique de Paris (CNRS/Sorbonne Université), du laboratoire Astrophysique, instrumentation, modélisation (CNRS/CEA/Université Paris Cité), de l’Institut des sciences moléculaires (CNRS/Bordeaux INP/Université de Bordeaux) et du Laboratoire de chimie et physique quantiques (CNRS/UT3 Paul Sabatier).
Mis à jour le 13 octobre 2022