Réponse de la salinité de l’océan global aux fluctuations du débit des fleuves : analyse de simulations ensemblistes

Durée : 5 à 6 mois, printemps/été 2023, dates flexibles.
Laboratoire(s) de rattachement : IGE
Encadrant(s) : Thierry Penduff (IGE, CNRS)
Co-encadrant(s) : Stéphanie Leroux (Datlas)
Contact(s) : thierry.penduff cnrs.fr
Lieu : Grenoble
Niveau de formation & prérequis : Diplôme d’ingénieur ou Master 2 en géosciences, affinité pour l’océanographie physique et le traitement de données numériques
Mots clés : océanographie physique, simulations ensemblistes, statistiques, salinité, fleuves, Groenland

Les participants au projet IMHOTEP en cours ont rassemblé des données du flux d’eau douce continentale vers les océans (runoffs) depuis 1980, en incluant les fluctuations du débit de chaque fleuve, du taux du fonte et du vêlage d’icebergs autour du Groenland. Ils ont ensuite injecté ces fluctuations dans des simulations réalistes globales de l’océan, de la banquise et des icebergs, afin d’étudier la réponse de ces milieux aux fluctuations de ces runoffs.
Une originalité du projet a consisté à réaliser 2 ensembles de 10 simulations globales, permettant de séparer trois types de variabilité océanique : celle due aux fluctuations des runoffs, celle due aux fluctuations de l’atmosphère, et celle générée de manière spontanée par l’océan turbulent et de nature aléatoire. Des traitements statistiques simples appliqués à ces simulations permettent de séparer l’empreinte sur l’océan de ces trois types de variabilité à différentes échelles d’espace et de temps, d’étudier leurs structures individuelles, et potentiellement les processus qui les sous-tendent.

Ce stage se focalisera notamment sur l’impact des fluctuations et des tendances à long terme des runoffs sur la salinité de surface (SDS), l’une des variables les plus affectées, à partir de ces simulations et d’observations in-situ et satellite. Des études préliminaires ont montré le bon accord entre simulations et observations, et la contribution notable de la variabilité des runoffs sur la SDS. Ce stage permettra de quantifier et d’étudier cette contribution et celle des autres sources de variabilité, de contribuer à l’interprétation des données réelles de salinité dans lesquelles ces 3 types de variabilité se mèlent. L’analyse d’autres variables (température, courants) de surface ou de subsurface (mélange vertical, stratification) importantes pour le climat pourra être envisagée en fonction des avancées.

Ce stage s’adresse à un(e) étudiant(e) motivé(e) par la recherche, intéressé(e) par l’océanographie physique, et l’analyse physique/statistique de grosses simulations numériques. L’équipe MEOM fournira le soutien technique et scientifique nécessaire à cette étude. Pour candidater, merci d’adresser un CV et une petite lettre de motivation à thierry.penduff cnrs.fr

Page IMHOTEP sur le site du JPL

Mis à jour le 13 septembre 2022