Les mouvements du noyau terrestre comme vous ne les avez jamais vus !
Alerte presse publiée par le CNRS le 30 juin 2017


Des chercheurs d’ISTerre et de l’IPGP [3] viennent de réaliser les simulations numériques les plus détaillées à ce jour de ces mouvements et du champ magnétique résultant, et de leurs variations sur quelques centaines d’années. Ces modélisations en haute définition reproduisent un grand nombre de phénomènes observés (par exemple des tornades polaires, à la surface du noyau – voir illustration), tout en les associant à la dynamique profonde du noyau. Elles ont été rendues possibles grâce à un important travail d’optimisation du code informatique, et à la répartition du calcul sur 16 000 processeurs des supercalculateurs du GENCI [4]
Prochaine étape : étendre ce genre de simulations à l’échelle des temps géologiques, afin de mieux comprendre l’inversion des pôles magnétiques, dont la dernière remonte à 780 000 ans.
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Vidéo disponible en suivant le lien
Légende : Evolution des températures dans le noyau externe (en rouge : température élevée ; en bleu : température plus faible) sur quelques centaines d’années. Ce sont les différences de température qui mettent en mouvement le métal liquide (des panaches chauds s’élèvent et les masses refroidies descendent, comme dans une casserole d’eau bouillante). Crédit : Nathanaël Schaeffer
Source
Turbulent geodynamo simulations : a leap towards Earth’s core, Nathanael Schaeffer, Dominique Jault, Henri-Claude Nataf et Alexandre Fournier. Geophysical Journal International, 2017. DOI : 10.1093/gji/ggx265
Contact scientifique local
– Nathanaël Schaeffer, ISTerre/OSUG (CNRS/Université Savoie Mont Blanc/IRD/Ifsttar/Université Grenoble Alpes) : nathanael.schaeffer[at]univ-grenoble-alpes.fr 04 76 63 52 62
Cette actualité est également relayée par
– l’institut national des sciences de l’Univers du CNRS (INSU)
– l’Université Grenoble Alpes (UGA
[1] Comme de nombreuses planètes et la plupart des étoiles, la Terre produit son propre champ magnétique, essentiellement par effet dynamo, c’est-à-dire grâce aux mouvements d’un fluide conducteur d’électricité – en l’occurrence, un mélange de fer et de nickel fondus. Cet océan de métal liquide, le noyau externe, entoure une graine de métal solide (ou noyau interne).
[2] Un exemple dans ce communiqué de presse : http://www2.cnrs.fr/presse/communique/3813.htm
[3] Laboratoires impliqués : Institut des sciences de la Terre (CNRS/Université Savoie Mont Blanc/IRD/Ifsttar/Université Grenoble Alpes), Institut de physique du globe de Paris (CNRS/IPGP/Université Paris Diderot).
[4] Grand équipement national de calcul intensif.
Mis à jour le 18 juillet 2018