Covid-19 : le bruit sismique lié aux activités humaines s’est mis sur pause ce printemps
Communiqué de presse IRD / CNRS / UGA
Visualisation d’une "vague" de confinement
C’est en analysant les données de plus de 300 stations sismiques à travers le monde qu’ils ont observé cette réduction, allant même jusqu’à visualiser une "vague" de confinement se déplaçant à travers la Chine, puis en Italie et dans le reste du monde. Cette quiétude sismique reflète l’effet des mesures de distanciation physique prises par les autorités, la réduction de l’activité économique et industrielle et la baisse du tourisme et des déplacements.
Un futur indicateur de suivi des activités humaines ?
Au-delà de cette observation inédite, ces travaux, qui font l’objet d’un article dans Science le 24 juillet 2020, permettent de mieux quantifier le bruit sismique dû à l’activité humaine. Ils suggèrent ainsi l’utilisation de ce bruit comme indicateur de suivi des activités humaines, sans utilisation de données personnelles. Ces mesures œuvrent également à une meilleure compression de certains phénomènes naturels d’ordinaire masqués par le bruit sismique.
A lire également sur le site de France Bleu Isère :
– Le bruit sismique de l’activité humaine a baissé de 50% pendant le confinement
– Pendant le confinement, on entend mieux "les chuchotements de la Terre"

© Thomas Lecocq et al. Science.
Référence
Thomas Lecocq et al. Global quieting of high frequency seismic noise due to COVID-19 pandemic lockdown measures, Science, 23 juillet 2020. DOI : 10.1126/science.abd2438
Contacts scientifiques locaux
– Corentin Caudron, volcano-sismologue IRD à ISTerre/ OSUG
– Eric Larose, chercheur CNRS à ISTerre/ OSUG
Ce communiqué a été publié par le CNRS & l’UGA
Mis à jour le 15 septembre 2020