Co-évolution bio-culturelle entre l’homme et l’animal
Quand le développement de l’agriculture influence l’alimentation des chiens
A quel point le mode de vie humain a-t-il influencé le métabolisme des premiers animaux domestiqués ? L’étude, menée sur des spécimens anciens de chiens européens et asiatiques et pilotée par des chercheurs de l’ENS de Lyon [1], du CNRS et du MNHN, a permis de lever un coin du voile. Les conclusions de leurs travaux de recherche viennent d’être publiés par Royal Society Open Science.
Les résultats ont mis en évidence que contrairement à leur ancêtre le loup, les chiens ont acquis la capacité à digérer l’amidon via la duplication du gène Amy2B, il y a au moins 7000 ans. Cette aptitude coïncide avec une étape ancienne du développement de l’agriculture et reflète une adaptation à un changement alimentaire. Cette découverte constitue un exemple de co-évolution et reflète l’influence de la culture humaine sur le génome des premiers chiens.

Les entités françaises ayant participé à ces travaux :
– la plateforme nationale de paléogénétique PALGENE (CNRS/ENS de Lyon) / Institut de génomique fonctionnelle de Lyon (CNRS/ENS de Lyon/Univ Claude Bernard) et Laboratoire d’écologie alpine (CNRS/Université Grenoble Alpes/Université de Savoie),
– le laboratoire « Archéozoologie, archéobotanique : sociétés, pratiques et environnements » (CNRS/MNHN),
– l’Institut de génétique et développement de Rennes (CNRS/Université de Rennes 1).
En savoir +
Lire également l’article de vulgarisation (en anglais) paru dans Science magazine
Source :
Ollivier M. et al. 2016 Amy2B copy number variation reveals starch diet adaptations in ancient European dogs, Royal Society Open Science, 9 novembre 2016. DOI : 10.1098/rsos.160449
Contact scientifique local :
– Catherine Hänni, LECA/OSUG : catherine.hanni (at) univ-grenoble-alpes.fr 06 13 84 27 45
Cette actualité est également relayée par
– l’Ecole normale supérieure de Lyon (ENS Lyon)
– l’Institut national écologie et environnement du CNRS (INEE)
Note
1. La première auteure de cette publication Morgane Ollivier, maître de conférences à l’ENS de Lyon, été également rattachée au LECA au moment de la réalisation de ce travail.
Mis à jour le 18 juillet 2018