Au cœur des Alpes, des scientifiques face aux défis climatiques

massif des écrins - oisans © minicel73 / Adobe Stock
Cet été, l’INRAE a mis en lumière quatre chercheurs et chercheuses des laboratoires de la fédération OSUG qui explorent, chacun à leur manière, les grands défis des territoires de montagne. De la compréhension des crues torrentielles aux risques glaciaires, du rôle des lacs dans le cycle du carbone aux transitions des stations de sports d’hiver, leurs travaux contribuent à mieux anticiper les impacts du changement climatique et à accompagner les territoires vers des futurs plus durables.

Jean-Philippe Jenny

Comprendre le rôle des lacs dans le cycle du carbone avec Jean-Philippe Jenny



Au fond des lacs, les sédiments conservent la mémoire du passé : variations du climat, empreintes des activités humaines, marqueurs des bouleversements écologiques. À l’UMR CARRTEL, Jean-Philippe Jenny s’attache à décrypter ces signaux enfouis et développe des approches couplées de modélisation et de paléolimnologie – la science qui étudie les sédiments des lacs.

Emmanuelle George

Emmanuelle George, spécialiste de l’économie territoriale, des stations de montagne et de l’accompagnement des transitions

Emmanuelle George explore les dynamiques de transition dans les territoires de montagne. Économiste territoriale au LESSEM et cheffe adjointe du département ACT (Sciences pour l’action, les transitions, les territoires), elle met son expertise au service de l’adaptation des stations de sports d’hiver face au changement climatique. Ses travaux interrogent le modèle économique de la neige, soutiennent les réflexions collectives sur la diversification touristique et contribuent, aux côtés des habitants et élus, à imaginer des futurs viables pour les territoires alpins.


Guillaume Piton

Mieux équiper les territoires face aux risques de crues : le regard de Guillaume Piton

Guillaume Piton, chercheur à l’Institut des géosciences de l’environnement, connaît les torrents de montagne de l’intérieur. Ingénieur hydraulicien de formation, il se consacre à la recherche sur les risques naturels en montagne. À la croisée du terrain, de la modélisation et de l’ingénierie, il décrypte les crues torrentielles. Ses travaux, menés en lien étroit avec les acteurs publics, alimentent directement les stratégies de prévention et de résilience : de la tempête Alex à la crue de La Bérarde, il accompagne les territoires dans l’analyse des événements extrêmes et la reconstruction durable.

Mylène Bonnefoy-Demongeot

Mesurer l’invisible pour anticiper les risques liés aux glaciers : la mission de Mylène Bonnefoy-Demongeot

Mylène Bonnefoy-Demongeot, glaciologue et cartographe à l’Institut des géosciences de l’environnement, observe, mesure et documente les glaciers depuis presque dix ans pour mieux comprendre leurs évolutions face au changement climatique. Depuis les hauteurs du glacier Blanc jusqu’aux laboratoires de Grenoble, elle participe activement à la surveillance de ces milieux sensibles avec un objectif : anticiper les risques naturels liés à l’eau en montagne – crues glaciaires, poches d’eau, avalanches – et apporter des outils concrets aux collectivités locales.



Une série de portraits publiés par l’INRAE

Mis à jour le 9 septembre 2025