MACIV-nodes : un réseau sismologique exceptionnel sur les volcans du Massif Central

Paysage volcanique de la chaîne des Puys dans le Puy de dôme en auvergne © jef 77 / Adobe Stock
Dans le cadre du projet MACIV, financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR), une équipe de scientifiques a déployé en septembre 2025 le plus vaste réseau sismologique mobile jamais installé par une équipe universitaire. Ce dispositif exceptionnel de 624 capteurs, couvrant une zone de 80 x 100 km² au cœur du Massif Central, vise à imager finement les systèmes volcaniques entre 0 et 10 km de profondeur.

Du 15 au 24 septembre 2025, ce sont quatorze ingénieurs, doctorants et chercheurs de différents laboratoires parmi lesquels l’institut des sciences de la Terre (ISTerre-OSUG, CNRS / IRD / UGA / Univ. Savoie Mont-Blanc / Univ. Gustave Eiffel) [1] qui ont installé ce réseau. Composé de 624 capteurs répartis sur une zone de 80 × 100 km², ce dispositif vise à imager les systèmes volcaniques encore potentiellement actifs du Massif Central, comme la Chaîne des Puys et les Monts-Dore, dont les dernières éruptions datent de moins de 10 000 ans.

Une campagne inédite pour sonder la Terre en profondeur

Installés en seulement 7,5 jours, les capteurs enregistreront les mouvements du sol jusqu’à leur récupération au bout d’un mois. Cette antenne ultra-dense permettra d’obtenir une image détaillée des systèmes volcaniques entre 0 et 10 km de profondeur. Elle complète les réseaux large-bande permanents du RLBP – Epos-France, et temporaires utilisant les instruments du parc SisMob – Epos-France.

Grâce au Service d’instrumentation géophysique d’ISTerre, un nouveau palier technologique a été franchi en sismologie expérimentale, avec le développement de méthodes innovantes de géolocalisation et de récupération automatique des métadonnées. Ces données contribueront à mieux comprendre les sources du volcanisme intra-plaque du Massif Central et à affiner la caractérisation de la sismicité régionale.

Fin octobre 2025, 621 des 624 instruments ont été récupérés en moins d’une semaine par 6 équipes de 2 personnes.


Contact scientifique local

 Anne Paul, Chercheuse CNRS à l’ Institut des sciences de la Terre (ISTERRE-OSUG)

Cette actualité a été initialement publié par le CNRS-INSU.

[1Laboratoires CNRS impliqués
Laboratoire magmas et volcans (LMV – OPGC, CNRS / IRD / UCA)
Laboratoire Géosciences environnement Toulouse (GET - OMP, CNRS / CNES / IRD / Université de Toulouse)
Institut de Recherche en Astrophysique et planétologie (IRAP - OMP, CNRS / CNES / Université de Toulouse)

Mis à jour le 25 novembre 2025