CNAP | Concours 2025

- Astronomie : 2 postes d’astronome, 2 postes d’astronome-adjoint·e
et 1 poste d’astronome et 3 postes d’astronome adjoint·e susceptibles d’être vacants - Terre Interne : 1 poste de physicien·ne, 1 poste de physicien·ne adjoint·e et 1 poste de physicien·ne adjoint·e susceptible d’être vacant
- Surfaces Continentales, Océan, Atmosphère : 1 poste de physicien·ne, 1 poste de physicien·ne adjoint·e susceptible d’être vacant
De plus amples informations seront disponibles sur le site du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Tâches de service : les besoins de l’OSUG pour les concours CNAP 2025 sont détaillés ci-dessous pour chacune des sections. Les candidats sont invités à prendre contact avec les responsables de service, les directions des laboratoires concernés et la direction de l’OSUG durant la préparation de leur dossier. Il est recommandé de bien prendre connaissance des services labellisés par l’INSU (voir les pages de l’INSU et la Base de Données Nationale).
Enseignement : les personnels CNAP de l’OSUG effectuent leur service d’enseignement au sein de diverses mentions et parcours proposés par l’Université Grenoble Alpes, en particulier dans les domaines de la Physique, des Sciences de la Terre et de l’Environnement. Ils contribuent également à des activités de diffusion des connaissances reconnues dans leur service.
Section Astronomie
L’OSUG est impliqué dans un total de 20 SNO du domaine AA et en coordonne 4 (MOIO, SSHADE-F, ALMA/IRAM, HC-DC). Ci-dessous sont listés les besoins sous deux niveaux de priorités :
► Harmoni/Micado-Morfeo et SSHADE-F : besoin urgent dont la prise en compte est critique au niveau local et national
► GAIA, HC-DC et SPIRou : besoin dont la criticité est anticipée
- ELT/HARMONI et ELT/ELT/MICQDO-MORFEO (ANO-2) : Un·e astronome·ne-adjoint·e pour l’« Instrumentation des grands observatoires au sol et spatiaux »
L’OSUG/IPAG a toujours été un laboratoire contributeur fort et reconnu en France sur l’ANO2, en particulier pour les grands instruments au sol, dans le domaine de la haute résolution angulaire (optique adaptative NAOS, NAOMI,
Gravity+ ; haut contraste SPHERE ; interférométrie AMBER, PIONIER, GRAVITY..). Cela a été possible en assurant dans la continuité une expertise forte et cohérente de la maitrise de concepts fondamentaux, le développement de projet et jusqu’au savoir-faire propre aux tests en Europe et aux vérifications opérationnelles sur télescope. Il s’agit d’assurer le passage d’expérience précieux (de contributeurs seniors tels que K. Perraut, JP Berger, D. Mouillet, F.Malbet par exemple, davantage impliqués maintenant dans l’administration de la recherche) pour les besoins immédiats et les projets futurs.
Le besoin immédiat concerne les phases imminentes et essentielles d’intégration et test des contributions de l’IPAG
sur les instruments ELT : le module haut contraste pour le spectro-imageur HARMONI, et l’ensemble du module de 6 senseurs d’étoiles laser de MORFEO. Cette phase demandera un investissement direct sur ces projets de manière intense à partir de 2025 et jusque environ 2029 pour la partie en Europe, et environ jusque 2033 pour la validation au télescope. Le travail inclut le suivi au plus proche des intégrations, l’interprétation critique des résultats de tests dans la chaine de matrices de vérifications, l’interaction avec le contrôle haut niveau et les prévisions de performances, et au final, l’optimisation des opérations dans le contexte opérationnel du télescope. Cette contribution sera aussi une base essentielle de retour d’expérience comme force de proposition pertinente sur les instruments futurs, dont ELT/PCS ou l’interférométrie post-VLTI.
- SSHADE-F (ANO-5) : Un·e astronome·ne-adjoint·e
Le SNO SSHADE-F (labellisé en 2017) est l’extension du SNO GhoSST (1 base, labellisée en 2013) à l’infrastructure Européenne/Internationale de bases de données de spectroscopie des solides SSHADE-F comprenant actuellement les bases de 30 groupes expérimentaux (dont 13 français) de 16 pays (wiki.sshade.eu).
SSHADE (www.sshade.eu) est en pleine expansion en termes d’utilisation par la communauté ( 650 utilisateurs avec compte, > 10000 visites/mois), de nombre de bases mises en ligne (22 + 5 en démarrage), et en quantité de données ingérées (> 8700 spectres). En particulier, ce SNO assure le développement d’une base de données de ‘liste de bandes des solides’, outil très demandé par les communautés d’astrophysique, de planétologie et des géosciences, et très novateur. Un support CNAP sur l’infrastructure SSHADE-F à Grenoble, au plus près des développeurs informatique OSUG, et pouvant potentiellement reprendre en main le SNO dans quelques années, est donc impérativement nécessaire à très court terme pour, d’une part fournir une contribution scientifique, en particulier pour développer et alimenter la nouvelle base de « liste de bandes des solides », et contribuer à l’amélioration et l’extension des modèles de données et interfaces et d’autre part contribuer aux développements techniques du service en concevant des outils d’analyse des données, pour permettre une meilleure exploitation des fortes potentialités de SSHADE-F.
- Gaia (ANO-4) : Un·e astronome·ne-adjoint·e
Le satellite Gaia a été lancé le 19 Décembre 2013 et devrait acquérir des données jusqu’au premier semestre 2025. Les activités de traitement et de validation des données se poursuivront jusqu’à la publication du catalogue final DR5 en 2030-2032. Les données du satellite sont traitées au sol par le « Data Processing and Analysis Consortium » (DPAC). La France a des responsabilités majeures dans le DPAC. Le consortium a jusqu’à présent publié 3 catalogues qui ont eu un impact extrêmement fort sur la discipline. Deux autres catalogues sont prévus, DR4 en 2026 et DR5 en 2030-2032. La tâche de service nécessite un nouveau recrutement pour la validation des catalogues qui s’assure de la cohérence globale de l’ensemble des données des catalogues, indépendamment des producteurs de ces données.
- HC-DC (ANO-5) : Un·e astronome·ne-adjoint·e
Le centre HC-DC comprend deux composantes formant un centre de référence sur l’imagerie haute dynamique. Il est constitué d’un centre de traitement de données (CT, infrastructure à Grenoble) et une base de données des cibles observées et résultats associés à forte valeur ajoutée (DIVA+, infrastructure du CeSAM à Marseille). Notre objectif est de proposer des données réduites avec des algorithmes plus sophistiqués prenant en compte la meilleure compréhension des données acquises au cours des années d’opération de SPHERE. A moyen terme, nous souhaitons retraiter toutes les données SPHERE avec des algorithmes plus sophistiqués. Nous avons des expertises dans l’équipe qui répondent en bonne partie à ce besoin, ainsi que des forces pour retraiter les données, mais nous avons identifié un point faible sur les données d’imagerie hyperspectrale IFS, que nous souhaitons améliorer significativement. A plus long terme, d’ici à 2030, le besoin sera progressivement croissant et portera sur l’évolution vers les instruments de l’ELT, notamment leurs données hyperspectrales.
- SPIRou (ANO-4) : Un·e astronome·ne-adjoint·e
Le CFHT est équipé des spectropolarimètres ESPaDOnS (depuis 2006) et SPIRou (depuis 2019). Ces spectrographes à haute résolution dans les domaines optiques et infrarouge proche sont équipés de polarimètres, qui permettent la caractérisation du champ magnétique stellaire par la mesure de la polarisation de la lumière dans les raies stellaires. En 2025, le projet Vision permettra d’utiliser simultanément ESPaDOnS et SPIRou en mode polarimétrique, et donc de combiner les capacités scientifiques de ces deux instruments. L’objet de l’ANO2 SPIRou-Vision est multiple (détails disponibles). L’objet de l’ANO4 SPIRou-Vision concerne les sondages SVLS réalisés avec CFHT/SPIRou et ensuite avec Vision (SPIRou+ESPaDOnS) se concentrent sur quelques thèmes scientifiques principaux, (i) la détection et la caractérisation des systèmes planétaires autour d’étoiles froides ou jeunes, (ii) l’étude de l’impact du champ magnétique sur la formation stellaire et planétaire, (iii) l’étude des atmosphères d’exoplanètes, (iv) la physique stellaire.
Section Surfaces Continentales Océan Atmosphère
L’OSUG est impliqué dans un total de 7 SNO du domaine SCOA et en coordonne 5 (GLACIOCLIM, AMMACATCH, OHMCV, DraixBléone, ElmerIce). Ci-dessous les besoins urgents dont la prise en compte est critique au niveau local et national sont décrits pour GLACIOCLIM, OHM-CV, Elmer-Ice et OHM-CV/Draix-Bléone.
- ELMER/ICE : Un·e physicien·ne-adjoint·e
ELMER/ICE est un code de modélisation de l’écoulement des glaces, glaciers et calottes polaire, soutenu par l’IGE /OSUG. Il fédère aujourd’ hui une importante communauté d’utilisateurs partout dans le monde. La tâche d’observation s’inscrit dans le cadre des activités labellisées pour assurer le maintien du code, sa portabilité et sa diffusion auprès de la communauté des utilisateurs. D’autre part, un des enjeux pour les années à venir est le couplage du code aux modèles de Système Terre de la communauté Française, un.e Physicien.ne adjoint aurait un rôle moteur pour assurer le développement, l’optimisation et la diffusion des configurations opérationnelles intégrées à ces modèles. Dans ce cadre, il.elle aidera à définir les standards pour distribuer et archiver les sorties du modèle de glace.
- OHMCV / Draix-Bleone : Un·e physicien·ne-adjoint·e
L’observation des flux dissous aux exutoires des bassins versants permet de mieux comprendre le fonctionnement de la zone critique. Cela permet notamment de comparer les flux de subsurface résultant de l’altération biogéochimique aux flux particulaires issus de l’érosion mécanique à la surface et d’évaluer leurs trajectoires d’évolution sur le long terme. Cette stratégie d’observation couplée des flux dissous et particulaires est donc mise en œuvre dans plusieurs observatoires de l’IR OZCAR à des degrés divers. Pour les SNO Draix-Bléone (centré sur l’observation de l’érosion et des flux hydro-sédimentaires dans la zone critique, Alpes de Haute-Provence) et OHMCV (centré sur l’observation en région méditerranéenne des pluies intenses, des crues rapides et des transports de matières associés), les mesures des éléments dissous ont commencé à être mises en place à partir de 2017 (ions majeurs, éléments trace) en complément des variables labellisées mais sans personnel CNAP dédié alors que les tâches associées à ces suivis sont nombreuses et qu’elles vont augmenter avec la labélisation demandée dans le projet d’IR européenne eLTER.
Le recrutement d’un.e physicien.ne adjoint.e à l’OSUG permettrait d’assurer la gestion scientifique des variables hydrochimiques sur l’ensemble de la chaine de traitement comprenant les prélèvements de terrain, le conditionnement, le stockage, les analyses chimiques, les protocoles, la qualification, la mise en base et la diffusion des données et leur valorisation scientifique, et ce, sur les 2 SNO Draix-Bléone (sans personnel CNAP actuellement) et OHMCV qui sont portés par l’OSUG.
- GLACIOCLIM : Un·e physicien·ne
À l’IGE/OSUG et dans le cadre de la labellisation du SNO GLACIOCLIM sur la période 2022-2026, la coordination et la structuration des activités des observations en Antarctique (regroupement des programmes d’observations du bilan de masse glaciaire, de la météorologie, de la dynamique glaciaire et des processus du manteau neigeux), la nécessaire valorisation des produits issus de la modélisation sur ce continent ainsi qu’un renforcement de la visibilité à l’international (présence dans les instances mondiales (WGMS, GCW, SCAR…)) nécessitent l’implication très forte d’un.e Physicien.ne confirmé.e. pour mener ces missions très spécifiques.
- OHMCV : Un·e physicien·ne
L’OHMCV s’intéresse à l’étude des phénomènes hydrométéorologiques, parfois extrêmes, affectant les régions méditerranéennes, en particulier les pluies intenses, les crues rapides et les transports de matières associés. Les deux physiciens-adjoints du SNO assurent sur le long-terme des suivis météorologiques, hydrologiques et sédimentaires. Ils réalisent par ailleurs les tâches de critique, de mise en forme et de bancarisation des données générées. L’un d’eux assure en plus les suivis hydrochimiques qui requièrent le renforcement de l’équipe actuelle (voir ci-dessus) par un.e physisien.ne adjoint.e. Les deux physiciens adjoints contribuant à OHM-CV sont également fortement impliqués dans l’IR OZCAR à différents niveaux (bureau, comité exécutif, système d’information commun Theia-OZCAR, …) et en lien avec la Zone Atelier Du Bassin du Rhône. Ils sont enfin engagés dans une démarche de labellisation des sites instrumentés du SNO OHMCV en projet d’IR européenne eLTER en lien avec le projet de plateforme P3M fédérant plusieurs observatoires méditerranéens. La gestion administrative et scientifique, l’accès aux données, les interactions au sein de l’IR eLTER… nécessitent donc l’implication très forte d’un.e Physicien.ne confirmé.e pour mener ces missions très spécifiques.
Section Terre Interne
Nos besoins urgents en postes CNAP, section TI, dont la prise en compte est critique au niveau local et national concernent GNSS/RENAG. La criticité des besoins concernant ISDeform est anticipée.
- GNSS/RENAG : Un·e physicien·ne-adjoint·e
L’institut des Sciences de la Terre (ISTerre/OSUG) opère et maintient 20 des 87 stations GNSS du RENAG et représente ainsi le laboratoire le plus impliqué dans la maintenance de ces stations permanentes. Pour différentes raisons principalement liées à des mouvements de personnel impliqué ou à des orientations de personnel CNAP vers des tâches collectives/administratives et de service à la donnée à l’échelle nationale et Européenne, ISTerre reconnait une lacune dans la supervision de la gestion des stations permanentes GNSS à sa charge et dans la valorisation scientifique des données acquises. Une situation qui pourrait à long terme fragiliser l’implication d’
ISTerre au sein du RENAG. Ainsi, afin de pallier ce manque, ISTerre souhaite recruter un/une physicien(ne) adjoint(e) avec un profil recherche orienté vers des approches innovantes et originales de valorisation de ces données.
Le/la Physcien(ne) adjoint(e) recruté(e) aura en charge la responsabilité scientifique du bon fonctionnement des 20 stations GNSS permanentes gérées par ISTerre/OSUG. Il s’agira notamment, en lien étroit avec le Service Instrumentation Géophysiques d’ISTerre, de veiller à la complétude des données et d’en évaluer régulièrement la qualité. Ce(tte) scientifique recruté(e) aura aussi un rôle prépondérant dans l’évolution du réseau à court et long terme en lien étroit avec la direction du RENAG. Il s’agit de réflexions sur l’évolution des stations actuelles mais aussi de la possibilité d’utilisation de données provenant de réseaux GNSS autres ou de l’utilisation de stations GNSS lowcost pour des applications allant des déformations tectoniques aux mouvements rapides (glissements de terrain et glaciers) en incluant aussi l’imagerie troposphérique.
De plus, le SNO Rénag maintient des mesures répétées sur les réseaux d’observation semi-permanents rénovés ces dernières années dans les Alpes ( 100), les Pyrénées et le massif Central ( 100). Les mesures semi-permanentes complètent les mesures cGNSS (Rigo et al., 2015, Walpersdorf et al., 2018) et permettent une meilleure couverture du territoire et une meilleure réactivité en cas d’événement brutal localisé. La coordination de ces mesures ainsi que la FAIRisation des données et métadonnées associées, en lien avec l’IR Epos-France et le pôle de données Terre Solide FormaTerre de l’IR Data Terra sont aussi des tâches nécessaires importantes qui intéressent ISTerre.
Finalement, ISTerre souhaite développer et affirmer ses compétences en traitement cinématique et haute fréquence, en traitement multi-GNSS, en capacité à utiliser les observations GNSS pour faire de la tomographie troposphérique ou ionosphérique, en extraction et analyse des signaux associés aux surcharges, en compréhension de la structure du bruit ou des signaux faibles dans les séries temporelles et champs de vitesses, et en calcul des taux de déformation, soit les utilisations novatrices du GNSS de façon générale. L’utilisation des données GNSS pour l’amélioration du traitement des données INSAR est aussi un champ d’étude innovant qui intéresse ISTerre.
- ISDeform : Un·e physicien·ne-adjoint·e
Développement de l’activité de suivi des déformations aux Antilles et de méthodologie InSAR Le SNO
ISDeform souhaite recruter un physicien adjoint avec un profil observation complémentaire des personnels CNAP, CNRS, et maîtres de conférences déjà fortement engagés dans le SNO.
Les besoins identifiés sont les suivants :
► Mise en place d’un suivi par InSAR de type “PS-DS”. Les chaînes de traitement qui sont actuellement utilisées par le SNO pour le suivi des déformations sont basées sur les méthodes de type “Small baseline”, comme NSBAS. Elles sont très performantes mais peuvent être inadéquates si le terrain est trop végétalisé ou si la déformation est trop localisée, du fait du moyennage spatial fort qui augmente le rapport signal sur bruit au détriment de la résolution spatiale.
► Suivi de la déformation aux Antilles. Le suivi par imagerie spatiale des volcans antillais est une priorité du SNO ISDeform, de l’IPGP en charge des Observatoires Volcanologiques et Sismologique (OVS) et du SNOV, particulièrement dans l’éventualité d’une réactivation des systèmes volcaniques de la Montagne Pelée et de la Soufrière de Guadeloupe.
Le physicien adjoint pourra être localisé dans l’un des cinq OSUs partenaires du SNO ISDeform, avec une priorité sur l’OPGC (Centre de données principal du SNO ISDeform) ou l’IPGP (en charge des OVS aux Antilles) pour leur proximité thématique et leur lien avec SNOV. Il pourra participer à des missions longue durée dans les observatoires aux Antilles.
Mis à jour le 28 février 2025