Étude géophysique des roches de Solutré-Pouilly-Vergisson (Grand Site de France)

6 mois (Janvier-Juin 2025)
Laboratoire(s) de rattachement : ISTerre / EDYTEM
Encadrant(s) : Oswald Malcles
Co-encadrant(s) : Lionel Barriquand, Stéphanie Beaussier
Contact(s) : oswald.malcles univ-smb.fr, lionel.barriquand univ-smb.fr, s.beaussier saoneetloire71.fr
Lieu : Chambéry, Solutré
Niveau de formation & prérequis : M2 en géologie, géosciences, géophysique ou physique numérique
Mots clés : karst, Solutré, geophysique, géologie

Les roches de Solutré-Pouilly-Vergisson (ci-après nommés « Roches », https://rochedesolutre.com/) constituent un site emblématique du patrimoine tant culturel que scientifique. Les travaux ayant attrait à la compréhension paléontologique et archéologique remontent au 19 e siècle (e.g. travaux de H. Testot-Ferry et A. Arcelin) et ont permis des avancées conséquentes dans ces domaines, aboutissant à la définition d’une culture lithique éponyme : le Solutréen (culture lithique d’Europe de l’Ouest connue entre – 23 000 et – 18 000 ans).

Restant en marge de ces travaux, la compréhension géologique et géomorphologique du site a longtemps été le parent pauvre des études. Récemment cependant un attrait plus grand envers le patrimoine géologique et karstique amène à combler ces lacunes. Les Roches ont par exemple été l’objet d’une étude portant sur la vitesse d’érosion des reliefs et du recul d’escarpement en lien avec la structure karstique (stage de Master 2 de R. Cozzolino). Un des apports de ce travail est l’identification des structures de type « fantôme de roche » et du rôle du karst dans l’histoire de ces sites. Cet élément de structuration karstique été déjà connu dans la région du Mâconnais au sens large mais n’avait pas été clairement identifiée au niveau des Roches.

Le lien entre la dynamique des karsts et le processus de fantômisation est actuellement sujet à débat et son importance dans la structuration des karsts et des réseaux de grottes est notamment parfois considérés comme négligeable ou au contraire majeur (Malcles et al. 2023 et référence associées). Outre les considérations de karstogenèse, la présence ou l’absence de ces structures fantômes soulève des questions vis à vis de l’hydrologie des zones karstiques (e.g. soutient hydrologique annuel des sources).

En raison des leur structure simple, les Roches présentent une géométrie unique permettant un déploiement efficace des méthodes géophysiques visant à mieux contraindre la subsurface. Cette caractérisation de la proche surface permettant à son tour d’apporter des éléments de compréhension de la géologie et de la géomorphologie des Roches afin de pouvoir replacer les connaissances historiques et paléontologiques dans un cadre mieux connu.

Mis à jour le 15 novembre 2024