Analyses paléomagnétiques, tomographie X et cathodo-luminescence pour étudier les paléo-événements enregistrés dans une stalagmite

Entrée de la grotte Chauvet

Objectifs du stage
Ce stage vise à caractériser la croissance de la stalagmite Chau_stm9 et à reconstituer les paléo-événements (climatiques, hydrologiques, géomorphologiques) qui ont marqué l’entrée de la grotte Chauvet. Pour cela, plusieurs méthodes analytiques pourront être mises en œuvre selon la durée du stage :
1. Cathodoluminescence : pour étudier la microstructure des carbonates sur une zone ciblée et identifier les variations de croissance liées aux changements environnementaux (température, composition de l’eau, fermeture de l’entrée…).
2. Paléomagnétisme : pour enregistrer les variations du champ magnétique terrestre piégées dans les carbonates et établir une chronologie relative des dépôts selon le contenu en minéraux magnétiques.
3. Datation au carbone 14 : pour dater les fractions organiques piégées dans les carbonates et calibrer la chronologie de croissance encadrée par les premiers ages U-Th.
4. Tomographie X : pour visualiser en 3D la structure interne de la stalagmite et identifier d’éventuelles discontinuités ou perturbations, petit blocs.

Approche méthodologique, ou partie selon le type de stage M1 ou M2
• Préparation et analyse d’échantillons en laboratoire (coupes minces, extraction de particules magnétiques, mesures spectrométriques).
• Acquisition et traitement des données (imagerie CL, mesures paléomagnétiques, reconstruction tomographique).
• Interprétation intégrée des résultats pour reconstituer l’histoire de la stalagmite et son lien avec l’évolution de l’entrée de la grotte.

https://archeologie.culture.gouv.fr/chauvet/fr/un-eboulis-en-guise-dentree

Profil recherché
• Étudiant(e) en Master 2 ou Master 1 de géosciences.
• Intérêt pour les méthodes analytiques et les archives géologiques ou climatiques Holocène.
• Intérêt pour l’expérience en laboratoire.

Encadrement et collaborations
Le stage sera encadré par Julie Carlut (IPGP) et Laurence Audin (ISTerre), en collaboration avec des spécialistes en géomorphologie, paléomagnétisme et archéologie (JJ Delannoy, EDYTEM). L’étudiant pourra venir passer une semaine ou deux à Grenoble si besoin. Les résultats pourront contribuer à une meilleure compréhension de cette zone interface du karst et d’un paléodrainage de l’Ardèche.