Identification et caractérisation des séquences de répliques et des essaims dans les Alpes
Février-Juin 2025
Lieu : ISTerre Grenoble
Niveau de formation & prérequis : M2 ou ingénieur en géophysique, intérêt pour la sismologie, la tectonique, les statistiques, l’analyse de données, et connaissance en programmation en matlab ou python
Mots clés : Séismes, Alpes, Sismalp, répliques, essaims
Ce projet s’intéresse aux séquences de répliques et aux essaims sismiques, qui sont très nombreux dans les Alpes, notamment en Maurienne et en Ubaye. Les essaims sismiques sont des séquences de séismes qui s’étendent sur quelques jours à plusieurs années, mais qui ne peuvent pas s’expliquer uniquement par des interactions entre séismes. Contrairement aux répliques, les essaims sont souvent plus gros que la longueur de rupture du plus gros séisme et le taux de sismicité augmente plus décroit progressivement. Leur mécanisme de déclenchement est encore débattu, ils peuvent être induits par des transferts de fluides on un glissement lent ou une combinaison des deux.
L’objectif de ce projet et de tester plusieurs méthodes de "declustering" pour identifier les séquences de séismes (taux de sismicité élevé par rapport au niveau habituel) et ensuite de séparer les essaims des répliques. On utilisera le catalogue sismologique Sismalp qui couvre l’Ouest des Alpes (France, mais aussi une partie des Alpes Suisses et Italiennes) depuis 1990. On utilisera le catalogue "declusterisé" (après suppression des séquences de répliques et les essaims) pour chercher d’éventuelles variations saisonnières de la sismicité, possiblement induites par les précipitations et la fonte des neiges ou des glaciers. Ce catalogue pourra aussi être utilisé ultérieurement pour l’estimation de l’aléa sismique et pour comparer l’activité sismique à la déformation à long-terme. On comparera ensuite les propriétés des répliques et des essaims : distribution en temps, espace et magnitude, orientation du plan de failles. Cette étude devrait nous permettre de mieux comprendre les mécanismes de déclenchement des essaims dans les Alpes.
Ce stage s’inscrit dans le cadre du projet MADALPS porté par Christian Sue qui a été financé par l’ANR en juillet 2024. Une thèse sera financée par ce projet sur un sujet proche. On cherche donc de préférence un candidat souhaitant éventuellement poursuivre en thèse.
Mis à jour le 4 septembre 2024