DRAIX BLÉONE

L’observatoire Draix-Bléone est dédié à l’étude des processus hydrologiques et érosifs en contexte méditerranéen montagneux.

Objectifs

L’observatoire Draix-Bléone a été mis en place en 1983 pour étudier les processus hydrologiques et érosifs dans des bassins versants de montagne. L’originalité de cet observatoire est l’important dispositif dédié à la mesure des flux de matières particulaires (matières en suspension, nutriments adsorbés, éléments grossiers), caractérisés par de fortes intensités et intermittences.
Les questions scientifiques aujourd’hui abordées concernent les flux d’eau et leur chemin dans les bassins, les processus d’érosion et de transport des sédiments sur les versants et dans les lits, le développement de méthodes innovantes pour mesurer ces flux, l’estimation des stocks et flux de carbone dans les sols et la roche, la dynamique végétale et ses interactions avec les processus géomorphologiques ou encore le rôle joué par la variabilité spatiale et temporelle du forçage météorologique méditerranéen sur la connectivité hydrologique et sédimentaire.

Implantations

L’observatoire Draix-Bléone est situé dans les Alpes de Haute-Provence, dans la vallée de la Bléone à l’amont de Digne. Plusieurs bassins versants, de taille et de couverture végétale variables (0.1 à 107 ha), ont été équipés pour le suivi des flux d’eau et de sédiments. Les bassins versants de la Roubine, du Moulin, du Francon et du Laval sont situés sur des terrains marneux fortement érodables (« badlands »). Le bassin du Brusquet a fait l’objet d’une reforestation par les services de Restauration des Terrains de Montagne à la fin du XIXème siècle. A partir de 2008, l’instrumentation de deux bassins de moyenne échelle par l’INRAE (Bouinenc, 22 km²) et l’IGE (Galabre, 22 et 34 km²) a permis d’intégrer à l’observatoire une diversité de lithologies, de couverts et d’usages des sols représentatifs de la région des pré Alpes du sud de la France, et d’aborder des questions liées au changement d’échelle.

Données mesurées

  • Données météorologiques, pluviométriques
  • Données hydrologiques : hauteurs d’eau et débits à haute-fréquence aux exutoires des bassins suivis
  • Données sédimentaires : turbidité, concentration en matière en suspension à haute-fréquence aux exutoires, volume de sédiments déposés dans les plages à chaque crue
  • Données hydrochimiques : conductivité, caractérisation chimique des eaux aux exutoires
  • Données sol : températures et humidité des sols, piézométrie
  • Données spatiales : MNT, carte de végétation

Implication de l’OSUG

L’observatoire Draix-Bléone est cogéré par INRAE et l’IGE et implique une dizaine de personnes de ces laboratoires pour la collecte, le traitement, la mise à disposition des données, et des travaux d’analyse et de modélisation utilisant ces données. L’OSUG contribue au fonctionnement de l’observatoire avec INRAE et l’INSU.

Collaborations

Le GIS Draix-Bléone, crée au début des années 2000, fédère les différentes équipes impliquées sur l’observatoire et permet des échanges pluridisciplinaires entre elles. A l’international, des équipes de l’Université de Durham (B. Hilton) et de l’Université de Lausanne (M. Jaboyedoff) sont en particulier impliquées sur l’observatoire.
Des projets collaboratifs sont menés avec d’autres bassins versants d’OZCAR, d’autres sites méditerranéens et d’autres sites de badlands.