RAP

Objectifs

Le RAP (Réseau Accélérométrique Permanent français) a pour objectif d’améliorer notre connaissance des mouvements forts du sol en cas de séisme, qui peuvent affecter le territoire français (métropole et départements d’outre-mer), ainsi que de leur effet sur les structures. Grâce à son réseau de stations accélérométriques et sa base de données accessibles à tous, le RAP favorise les synergies entre les différents acteurs impliqués dans l’analyse de l’aléa et du risque sismique. Le RAP est une action spécifique permanente du Réseau sismologique et géodésique français (RESIF).

Implantations

Le RAP possède 160 stations accélérométriques sur l’ensemble du territoire français, métropolitain et outre-mer. En particulier, 45 stations sont déployées sur le territoire des Alpes du Nord.
Une trentaine de stations du RAP sont co-localisées avec des stations sismologiques large-bande du réseau RLBP. Le RAP est également doté d’instrumentations spécifiques en forage (antennes verticales sur Grenoble et en Guadeloupe) et dans des bâtiments (5 bâtiments équipés en permanence de plusieurs capteurs accélérométriques, à Grenoble, Lourdes, Nice et 2 en Martinique).

Paramètres mesurés

Les stations du RAP enregistrent l’accélération du sol, soit au rocher, soit dans les vallées sédimentaires, ou dans les bâtiments. Cette accélération peut être générée par le bruit sismique ambient, ou par des séismes. L’emplacement des stations, pour la majorité d’entre elles, est choisi pour sa proximité (quelques kilomètres, idéalement moins de 20 km) aux failles actives reconnues en France.
Le RAP diffuse également les métadonnées qui viennent enrichir la compréhension des données accélérométriques : localisation des stations, réponses instrumentales, événements sismiques, caractérisation des sites géologiques où les stations sont implémentées, caractéristiques des bâtiments instrumentés.

Implication de l’OSUG

Le laboratoire ISTerre est à la fois responsable de la partie Alpine (45 stations) du réseau (RAP Alpes), ainsi que de sa coordination nationale (RAP central). Le site central du RAP est en charge de collecter et centraliser les données accélérométriques acquises par toutes les stations du réseau, de mettre à jour et maintenir la base de données, d’améliorer les processus de contrôle qualité, de fournir un support technique aux réseaux régionaux, et de veiller au renouveau des stations sismologiques. Il définit et teste également les nouvelles technologies et équipements qui seront déployés sur l’ensemble du réseau. L’équipe d’ISTerre est également en charge de la gestion technique et du pilotage scientifique de l’instrumentation accélérométrique dans les Alpes, ainsi que de la validation des données acquises dans la région.
Au sein de RESIF, ISTerre est responsable du nœud A RAP (collecte des données), ainsi que du nœud B (distribution et centre d’archivage national).

Le RAP est très impliqué dans la construction d’une infrastructure favorisant l’échange en Europe des données de mouvement fort enregistré en cas de séisme, et dans la création d’une base de données européenne dédiée au risque sismique (projet H2020, NERA/SERA). Les données du RAP sont ainsi diffusées à l’échelle européenne grâce aux services développés dans l’infrastructure EPOS.

Collaborations

Les principaux soutiens du RAP sont l’INSU-CNRS et le MTES. Le RAP est constitué d’un partenariat entre plusieurs acteurs impliqués dans l’analyse de l’aléa et du risque sismique en France. Ce partenariat, datant de 1995, a permis de créer le RAP comme un outil à la fois scientifique et opérationnel.
Les responsabilités sont réparties entre tous les partenaires :

  • Secteur Alpes : Observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble et IFSTTAR
  • Secteur Côte d’Azur : Observatoire de la Côte d’Azur et CEREMA
  • Secteur Fossé Rhénan : École et Observatoire des Sciences de la Terre et BCSF
  • Secteur Pyrénées : Observatoire Midi-Pyrénées et BRGM
  • Secteur Antilles : Institut de Physique du Globe de Paris et CG Martinique
  • Secteur Mayotte : BRGM
  • Secteur Massif Central : Observatoire de Physique du Globe de Clermont-Ferrand
  • Secteur Ouest : Observatoire des Sciences de l’Univers de Nantes Atlantique, Université de Bretagne Occidentale et CEA-DASE
  • Secteur Nouvelle Calédonie : IRD Nouméa et laboratoire Géoazur
  • Secteur Durance : IRSN
Site web RAP

Coordination :
Emeline Maufroy (ISTerre/OSUG)

OSU Partenaires : OMP | EOST | OPGC | OCA | IPGP | OSUNA

Autres partenaires : IFSTTAR | BRGM | IRSN | CEA | UBO | CEREMA | BCSF | CG Martinique | IRD

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